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Le coté ovale du verbe

 

 

 Le rugby et la langue Française ont toujours fait bon ménage.

Il ne fait de doute à personne que les rugbymen ont toujours aimé les petites phrases, les grands mots avec ou sans accent.

En général ils recherchent la finesse, même s'ils ne renient pas les gauloiseries.

Jean Pierre RIVES disait : » Il y a trois choses inutiles au monde, les couilles du pape, les seins d'une none et les paroles dites à l'arbitre au banquet d'après-match ! « 

Peut importe la manière il suffit de faire mouche.

Cet amour des bons mots, c'est peu ou prou ce que décrit Walter Spanghero dans la préface des miscellanées du rugby d'olivier Villepreux.

Car le rugby est aussi oral. Il sait faire rebondir les mots.

Avant que l’on ne dispose des images, le rugby se racontait lors des 3 eme mi temps :

Cette tradition orale venue de la narration des matchs et des faits d'armes souvent enjolivées au fur et à mesure qu'ils sont contés a attiré de nombreux écrivains et journalistes ;

Le nombre d'écrivain ayant disserté sur notre sport est impressionnant : Mac Orlan, Simon (prix Nobel), Sagan, Conte, Abellio, Giraudoux, Roy etc...

Antoine Blondin écrivain journaliste en est la pierre ovalaire . (Lire ironies ovales)

Blondin disait « Il manquera toujours au résultat brut d’un match, cette frange légendaire qui fait la “partie” belle à l’imagination ».

Le verbe peut même être un outil déstabilisateur lors d'un match.

Un des plus grand expert en est le pilier Sylvain MARCONNET, chambreur hors pair et spécialiste à son poste. Quand l'ironie tutoie la moquerie

Les autres figures les plus marquantes de cette alliance entre la phrase et la passe sont des anciens joueurs passés du coté obscure à la lumière. (voir liste ci dessous)

Je m'attarderais sur 3 d’entre eux. Le premier : Daniel Herrero le Toulonais, qui fut un des premier à afficher sa gouaille , et même à en gagner sa vie lors de séminaires ou il racontait l'histoire des Herrero dans le rugby toulonnais !

Pour ceux qui ont eux la chance de le voir ! De véritables one man show avant l'heure !

Puis vins l’ère des Guillard et Moscato. Qui portèrent à l'écran cet amour collectif pour le rugby des mots.(Le fils à Jo).

Le cas de Vincent Moscato est intéressant, après le théâtre, la radio et le cinéma, « amendonné » il devait se lancer brillamment en soliste sur les planches de France et de Navarre.

Certes nous n'avons pas que des premiers de la classe pour exemple la chanson de Pierre Perret

intitulée Vive le XV : je ne peux m’empêcher de vous en livrer un extrait :

Vive le XV , Vive le XV ,

C'est nous les champions de l'ovale !

C'est nous les rois de la baballe !

Je vous avais prévenu c’est pas du Ronsard  (Cher à Garuet qui aimait en réciter des vers ).

Mais c'est bien connu c'est Montaigne qui est l'inventeur du rugby, il a écrit les Essais. Il vivait rue de la Boétie. Il parlait aussi bien le français que le latin, car il avait eu une nourrice latine(Jean Charles)

Je terminerais ce billet par deux citations qui résument assez bien notre sport : La première de Jean Giraudoux :

« Le rugby c'est 15 joueurs, huit forts et actifs, deux légers et rusés, quatre grands et rapides et un dernier modèle de flegme et de sang froid. C'est la proportion idéale entre les hommes »

Et la seconde de Antoine Blondin :

« Sous la complexité apparente de règles souvent paradoxales, le rugby est le sport le moins artificiel qui soit. Il ne se situe pas dans la marge de la vie. Il la prolonge, la dilate, et parfois renvoie par contagion à l’homme tel qu’il est l’image de celui qu’il voudrait être »

Glop

La liste de quelques classiques à lire ou à relire :

Jean Lacouture : Le rugby est un monde

Henri Garcia : Les Contes du rugby 

Georges Pastre : Les Ovaliques 

Campistrous-Lapoujade Légendes d’Ovalie 

Adolphe Jauréguy Qui veut jouer avec moi ? 

Paul Katz Sacrées bourriques 

Antoine Blondin Ironies Ovales

Daniel Herrero L’esprit du jeu 

Denis Lalanne : La peau des Springboks 

Philippe Guillard : Petits bruits de couloir

Marcel Bordenave : Lettres d’un cousin de province 

Pierre Albaladejo : Les Mouches ont changé d’âne 



10/06/2011
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